Vous lisez la Soupape créative du Mocko ! Chaque vendredi, je vous partage mes réflexions sur la créativité et les ressources qui m’ont été utiles.
Hello !
J’espère que vous allez bien ! Moi, de mon côté, ça avance, bien que ce ne soit pas hyper créatif… Disons que mes journées dédiées au Mocko sont plutôt à base de mails à l’URSSAF et à la banque, de dépôt de marque à l’INPI, etc.
Je me rends compte que, finalement, ça me plait aussi — incroyable — cela concrétise mon projet !
J’ai également défini mes offres et, parmi elles, la Soupape va devenir payante ; ce ne sera pas à la portée de toutes les bourses… J’espère que vous avez vos deux reins, j’ai un voyage en Polynésie à prévoir !
Bon, vous l’aurez compris… C’est FAUX !
La Soupape, c’est mon espace perso où je viens m’appuyer au comptoir pour discuter créativité avec vous. Elle restera telle quelle et ne fera pas l’objet d’un quelconque changement — j’ai déjà bien assez à faire pour décider de la révolutionner — et encore moins d’un plan payant.
Une seule chose évoluera sur la Soupape, la transformer en podcast avec générique et tutti quanti !
Ben ouais… Pourquoi pas ?
Mais vous qui me lisez ou m’écoutez, sachez que votre vendredi 17 h 17 — à une queue de vache près — ne sera pas bousculé.
Voilà, c’est tout pour mes actus du moment !
Pour le sujet du jour, nous allons parler IA… Mais pas de prompt ni de conseil. Non, plutôt de l’impact insidieux que l’émergence de l’IA a eu sur ma créativité.
Temps de lecture : Environ 5 minutes
Voix off digressante disponible sur l’ App Substack et sur le web ici
En effet, j’ai toujours peur qu’on pense que mon contenu soit rédigé avec l’IA (oui, « on » est un con).
Au début de la Soupape, j’utilisais souvent le tiret cadratin ou tiret long « — » pour faire mes petites apartés au milieu de mes phrases. C’était évidemment sans compter sur le fameux post LinkedIn/Insta/… du type « 5 signes qui prouvent que ce texte est rédigé par l’IA ». Mon tiret cadratin était LA preuve. En fouillant un peu, il a même été renommé « tiret ChatGPT ».
Conséquences ?
J’ai arrêté d’utiliser le tiret cadratin, je l’ai remplacé par des parenthèses. J’ai adapté mon écriture à celle de l’IA. Pour que l’on ait aucun doute sur mon contenu. C’est fou, non ?
L’IA générative apprend de nous et régurgite ensuite. Elle est souvent meilleure, ne fait pas de faute, a une grammaire irréprochable. J’adore faire des listes, car cela structure ma pensée, mais ChatGPT aussi. J’arrête de faire des listes alors ?
Vous savez quoi ? J’ai décidé de ne plus me poser autant de questions et d’écrire comme je l’entends. « On » croira bien ce qu’il voudra ! (C’est un con, de toute façon.)
— Vive le tiret cadratin ! —
(j’aime faire des sondages utiles pour la société)
Je me suis aussi rendu compte que, finalement, ce qui se passe vis-à-vis de l’IA pour l’écriture peut se traduire aussi avec des humains, toujours dans l’optique d’appartenir à un groupe, de manière consciente ou non.
J’ai souhaité appartenir au groupe des « authentiques », qui n’écrit pas avec l’IA. Mais il y en a sans doute d’autres. J’imagine — attention EGO inside — le groupe des entrepreneuses cool et sympa, des « experts en créativité », etc.
Attention, je ne cherche pas à savoir si vous me voyez comme ci ou comme ça, je m’interroge seulement sur la manière inconsciente par laquelle mon envie d’appartenir à un groupe se traduit dans mon écriture et mes activités au sens large.
Dans une de mes anciennes publications sur l’essence de la créativité, je vous parlais de comment trouver sa pâte. Je pense qu’aujourd’hui, il peut être aussi intéressant de comprendre dans quelle case l’on souhaite rentrer. Même aucune… Désolée, c’est une case : « celle des gens qui ne rentrent dans aucune case. » Voilà. Je ne parle pas, cependant, d’être dans des stéréotypes, mais plutôt de faire un point sur ce que l’on écrit vraiment et, à l’inverse, ce qu’on adapte pour les autres.
Quand j’avais mon agence de communication responsable, ma plus grande peur était d’être associée à du greenwashing, ça me réveillait la nuit ! J’étais donc hyper exigeante, voire extrême, avec les contrats liés à la communication sur la RSE des entreprises. Autant vous dire que ceux qui frappaient à ma porte pour avoir un tampon vert sur leur boîte se plantaient complètement. Je refusais d’utiliser l’image de mon agence pour leur com’. Bref, répondre à un idéal me bouffait complètement.
Plutôt que d’agir pour éviter d’être vue selon une de mes pires angoisses, je pense qu’il est essentiel — pour sa santé mentale aussi — d’essayer de le tourner positivement.
Oui, je veux être cool et sympa — et utiliser le tiret cadratin — plutôt que chiante et inintéressante (Quoi ? Vous aussi ?)
Je parle de créativité en général, mais cela s’adapte à tous les secteurs. Les posts LinkedIn d’entrepreneurs sont un bel exemple d’adaptation et de contorsion pour rentrer dans des cases.
(Oui, ça faisait longtemps que je n’avais pas craché sur LinkedIn, laissez-moi savourer ce moment.)
Le défi créatif de la semaine
Chaque semaine, je vous propose un défi d’écriture créative à réaliser dans un carnet en 3 parties :
Créatif : un petit défi pour sortir de la routine et stimuler la créativité.
Gestion de projet : notez une tâche à accomplir pour faire avancer un projet personnel ou professionnel cette semaine.
Réflexion : une section pour noter des pensées sur le défi, les obstacles rencontrés ou les retours reçus.
Je vous propose cette semaine d’essayer de creuser cette histoire d’appartenance aux groupes et aux peurs qui y sont liées.
Dans votre carnet, divisez votre page en 3 parties :
Sur la première, complétez : “J’ai peur de passer pour … “
Sur la deuxième, “J’aimerais qu’on me voie comme…”
Et enfin sur la dernière… POURQUOI ?
Dans l’encart de réflexion, notez vos ressentis vis à vis de ces images / groupes. Est-ce vraiment important pour vous ? Pourquoi ?
C’est tout pour moi !
Bravo ! Vous êtes enfin arrivé·es à la fin de cette newsletter, merci à vous ! J’espère que son contenu vous a plu ! N’hésitez pas à me répondre par retour de mail, à me laisser un commentaire (ou un petit coeur sur Substack <3) ou à la partager ! À la semaine prochaine et bon week-end !
Ou comment la machine - créée par des humains - s'emploie à faire passer les humains possédant une culture générale ponctualistique pour des imbéciles ! Vive les tirets cadratins (dont j'ai appris le terme grâce à toi, étant pourtant moi-même utilisatrice occasionnelle). #Teamcasequirentredansaucunecasemaisquiveutpouvoirsinfiltrerdansnimportequellecase. #cameleonforever
PS : j'ai pas d'emoji caméléon, preuve qu'on rentre pas dans les cases 🤣
Mais grave ! #teamauthentiques for ever ! J’apprends cette histoire effrayante de tiret cadratin. On nous piquera vraiment tous les meilleurs trucs 😭 Résistance ✊ Toutes les cadratines et tous les cadratins, rebellons-nous !